Stormbreaker (Tome 1 des aventures d’Alex Rider), de Anthony Horowitz (2000 pour la version originale en anglais, paru en 2001 en français)

Lu à voix haute en juillet 2018

Alex Rider, quatorze ans et orphelin, vit à Londres avec son oncle Ian. Un matin, on lui apprend que son oncle vient de périr dans un accident de voiture. Qui sont les personnes mystérieuses qui apparaissent à son enterrement ? Où Ian travaillait-il vraiment ? En enquêtant sur les conditions suspectes de son prétendu accident de voiture, Alex se trouve pris dans un engrenage qui le conduira au cœur d’une affaire d’espionnage pleine de rebondissements spectaculaires !

Ce premier tome des aventures d’Alex Rider réunit tous les ingrédients classiques du roman d’espionnage anglais : services secrets parfaitement camouflés, gadgets, messages chiffrés, péripéties à couper le souffle, ennemis machiavéliques bien sûr associés d’une manière ou d’une autre à la Russie et à la Chine… La monstrueuse méduse Physalie mérite une mention particulière !

Si le livre se conforme fidèlement aux conventions du roman d’espionnage, ce genre est assez inhabituel dans la littérature jeunesse et cette lecture a permis à Antoine et à Hugo de le découvrir. Ils ont adoré. Alex est un vrai héro susceptible de susciter l’identification des jeunes lecteurs : sympathique, débrouillard, courageux, athlétique, intelligent, polyglotte, plein de sang-froid et de discernement. Anthony Horowitz, dont nous avions déjà beaucoup apprécié L’Île du Crâne l’année dernière, connaît son affaire : le style est fluide et agréable, l’intrigue est très bien ficelée et les scènes d’action s’enchaînent sans temps mort, avec une montée en puissance jusqu’à un final proprement vertigineux.

L’intérêt du roman est certainement moindre pour les lecteurs plus expérimentés qui noteront de nombreux parallèles avec la série des James Bond, une tendance au manichéisme caractéristique du genre, des cascades bourrées de testostérone et des invraisemblances ici ou là. Le roman vit essentiellement de l’intrigue et va droit au but, sans proposer de contexte ou d’univers particulièrement travaillé. Il peut néanmoins être proposé sans hésitation aux jeunes amateurs de frissons et d’histoires d’espions, qui le dévoreront d’une seule bouchée…

Extraits

« Costume gris, cheveux gris, lèvres grises, yeux gris. Son visage était inexpressif, et son regard, derrière ses lunettes à monture gris acier, parfaitement neutre. Qui qu’il soit, cet homme semblait moins vivant que toutes les personnes présentes dans le cimetière, sur terre ou en dessous. »

« Il voulut bouger, mais fut projeté une nouvelle fois en arrière : la voiture avait été arrachée de terre et se balançait dans le vide. Alex ne pouvait rien voir. Ni bouger. Son estomac se souleva : la voiture décrivit un arc de cercle dans un horrible grincement de métal et un tourbillon de lumière. La grue qui l’avait empoignée allait la déposer dans le broyeur. Avec Alex. »

« Il contempla les côtelettes d’agneau froide dans son assiette. De la viande froide. Soudain, il comprit ce que ce mot voulait dire. »

« Mais, tout à coup, quelque chose bougea dans les profondeurs turquoise. Bouche bée, partagé entre l’émerveillement et l’horreur, Alex découvrit la plus monstrueuse des méduses. Le corps de la bête était une masse scintillante et palpitante mauve et blanc, qui avait vaguement la forme d’un cône. Dessous, des tentacules d’au moins dix mètres de longueur, couverts de sortes de petits dards, ondulaient dans l’eau. Quand la méduse se déplaçait, ou dérivait à cause d’un courant artificiel, ses tentacules glissaient contre le panneau de verre et on avait l’impression qu’elle essayait de sortir. C’était la créature la plus hideuse et répugnante qu’Alex ait jamais vue.
‘Physalie’, dit une voix derrière lui. »

Livre de Poche Jeunesse (Hachette), 6,50€

stormbreaker

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